Rhumatisme inflammatoire : comment reconnaître les signes qui doivent alerter ?
Si l’on connaît bien l’arthrose, provoquée par l’usure du cartilage, on ignore souvent les formes inflammatoires du rhumatisme, comme la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante ou l’arthrite psoriasique. Ces affections peuvent conduire à des douleurs chroniques, une raideur matinale et, dans certains cas, une perte d’autonomie. Le problème, c’est que les premiers signes sont parfois difficiles à identifier. Alors, comment reconnaître les signaux d’alerte ? Quels symptômes doivent pousser à consulter un médecin ?
Les douleurs d’un rhumatisme inflammatoire ne disparaissent pas au repos
Lorsqu’un rhumatisme inflammatoire s’installe, l’inconfort devient persistant, et surtout, il se renforce quand le corps est au repos. La nuit, les articulations enflammées deviennent douloureuses, réveillant parfois la personne concernée. Le matin, la raideur articulaire empêche de bouger correctement. Il faut parfois une bonne heure avant de retrouver un peu de souplesse.
Certains signes doivent alerter, comme des rougeurs sur les articulations, des gonflements ou une sensation de chaleur. Ces symptômes, souvent associés à une fatigue intense, signalent la présence d’une inflammation. Ils peuvent évoluer lentement, ou au contraire surgir brutalement, par crises. Trop souvent, les patients attendent que la douleur devienne insupportable avant de consulter. Et c’est justement là que le diagnostic se complique.
Pour en savoir plus sur le rhumatisme et déceler les signes avant-coureurs de la maladie, un spécialiste de l’aide à la personne comme Essentiel Autonomie met à disposition des ressources accessibles et bien documentées. Leur dossier complet sur le sujet explique notamment les différences entre arthrose et arthrite, et détaille les symptômes à surveiller.
Le rhumatisme inflammatoire touche parfois tout le corps
Certaines formes de rhumatisme inflammatoire peuvent provoquer une série de symptômes bien plus larges. Ils touchent alors d’autres organes ou fonctions du corps. Fièvre, amaigrissement inexpliqué, fatigue chronique, douleurs abdominales, éruptions cutanées… Ces manifestations sont parfois les premiers signes visibles d’un rhumatisme inflammatoire.
Prenons l’exemple de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie qui touche en moyenne plus de 300 000 personnes en France, principalement des femmes âgées. En plus des douleurs articulaires, elle peut entraîner une fatigue profonde, une perte d’appétit, voire une anémie. Même les articulations des pieds sont douloureuses au point de rendre la marche difficile.
Tous ces symptômes doivent pousser à se poser des questions. Car, dans bien des cas, ils sont confondus avec le stress ou le surmenage. Seul un diagnostic précoce permet d’agir rapidement et d’éviter des lésions irréversibles.
Les réflexes à adopter dès les premiers symptômes
Le premier réflexe est de ne pas minimiser la douleur d’un rhumatisme inflammatoire. Si elle revient chaque nuit et s’accompagne d’un gonflement ou d’une sensation de chaleur dans l’articulation, il faut consulter un médecin. Le généraliste pourra orienter vers un rhumatologue, qui prescrira éventuellement une prise de sang pour confirmer l’origine inflammatoire.
Le rhumatisme inflammatoire évolue souvent par poussées. En période de crise, les douleurs s’intensifient, mais elles peuvent aussi diminuer spontanément. Ce caractère changeant trompe parfois les patients, qui pensent aller mieux alors que la maladie progresse silencieusement.
Il faut aussi savoir que les traitements précoces améliorent nettement la qualité de vie. Les anti-inflammatoires ou les corticoïdes peuvent réduire l’inflammation, freiner l’évolution du rhumatisme et ainsi éviter la survenue de troubles musculo-squelettiques. En complément, des séances de kinésithérapie ou des activités physiques comme la natation ou l’aquagym renforcent les muscles et soulagent les articulations.